Son travail sur ces titres, le cinéma d'animation et l'industrie du jeu vidéo sont abordés, puis vient le moment d'aborder Beyond Good & Evil. Christophe Héral raconte la façon dont il est arrivé dans le jeu vidéo et sa rencontre avec Michel Ancel. Chose étonnante, il explique que le papa de Jade a beaucoup apprécié le fait que le compositeur ait fait de la musique de documentaires. Michel Ancel considérant que cette musique est un regard, un "point de vue politique [...] sur des faits, des actions". Plutôt intéressant quand on connaît les sujets traités par BG&E.
Même si le compositeur ne répondra pas à la question "il sort quand BG&E 2 ?" car il ne peut "rien dire", on en apprend tout de même un peu plus sur ce qui nous attend dans cet "hypothétique" BG&E 2 : ambiance et musique notamment.
Concernant l'ambiance générale souhaitée par Michel Ancel :
"Au tout début on était parti en Chine, après il a dit on part en Inde. De toute façon, quoi qu'il arrive, s'il y avait des planètes [...], s'il y avait des humanoïdes [...], il est fort possible que ce soit des mélanges culturels. On pourrait imaginer que s'il y avait [...] des bars comme dans StarWars, comme dans Beyond Good & Evil avec le requin, l'Akuda Bar, il pourrait y avoir peut-être de la musique étrange."
Attention, "musique étrange" n'est pas synonyme de musique qui ne veut rien dire ! Ne dites surtout pas cela à Christophe Héral, il tiendra à vous démontrer le contraire en revenant sur l'emblématique "Juanito el mecano" avec des "roues qui touchent le sol" à la clé !
Une importante partie de l'interview est consacrée à "WiLD", le premier projet de Michel Ancel et de son tout nouveau studio. L'homme au ukulélé composera une nouvelle fois la musique du jeu, on vous invite d'ailleurs à regarder la vidéo en intégralité car les ambitions et envies du musicien sont une fois de plus passionnantes. Mais Christophe Héral revient également sur la création du studio, il rappelle que Michel Ancel continue de travailler pour Ubisoft mais pense que l'éditeur français devrait s'interroger sur la raison pour laquelle le game designer n'a pas fait ce jeu au sein d'Ubisoft.
Il donne un début de réponse :
"Michel, je pense qu'il a vraiment envie de faire un travail avec des gens qu'il aime bien, des gens qu'il connaît bien et de rester à une taille hyper humaine, une taille d'artisan et pas d'industriel."
Un problème de "taille", d'après le compositeur, auquel sont confrontées les grosses équipes telles que celles d'Assassin's Creed. Une problématique plusieurs fois exprimée par Michel Ancel qui veut s'appuyer sur la technologie et des outils performants pour créer un jeu en petit comité et ainsi préserver la créativité et l'âme artistique du jeu.
Quoi qu'il en soit, jetez vous sur cette interview qui, comme vous pouvez l'imaginer, est totalement barrée.