Oui, de toute façon je l'ai fait vite fait... Il faudra que je revoie ça... Voilà le chapitre 3. Il n'est pas terrible non plus.
Chapitre 3: Douloureux souvenirs
" Qu'est-ce que tu me veux? lui demandai-je d'un ton glacial.
- Détends-toi, je veux juste savoir comment tu vas, bébé.
- Arrête de m'appeler comme ça!"
Brendon se mit Ă ricaner:
" Comment tu t'en sors dans ta "nouvelle vie"?
- Très bien.
- Ne te raconte pas d'histoires, chérie, ton lugubre passé finira par te rattraper.
- LA FERME!
- Au fait, quand comptes-tu me rembourser ta dette?
- Quelle dette?
- Tu as déjà oublié? Je t'ai sorti du pétrin en te prêtant 25 000 dollars, et j'aimerais que tu me les rendes. Ca fait des années que j'attends.
- Je croyais que tu me les avais donnés de ton plein gré!
- J'ai changé d'avis... J'ai besoin de cet argent, et, si tu ne me le donnes pas dans les deux mois qui suivent, je me ferai un malin plaisir à dévoiler ton passé à ton nouvel entourage, et à leur faire écouter la cassette...
- Comment peux-tu ĂŞtre aussi cruel? explosai-je, en larmes.
- Tu as deux mois, maintenant Ă toi de voir."
Je raccrochai, désespérée. Je ne voulais pas laisser ce crétin me pourrir la vie. Je me couchai dans mon lit, en me demandant où trouver 25 000 dollars.
Une semaine s'écoula. Michael ne m'avait toujours pas appelé. Je passais mes journées à me préoccuper de ma mauvaise situation. J'étais incapable de réunir cette somme par mes propres moyens. Je devais emprunter de l'argent à un crédit. Un soir, vers 17 h, je rentrai chez de moi de mon boulot ( j'étais factrice ), exténuée. Je m'installai dans mon fauteuil. Mon portable sonna. Je répondis:
" AllĂ´?
- Salut! C'est moi, Michael. Excuse-moi de ne pas t'avoir appelé plus tôt, mais j'ai eu une semaine chargée.
- Oh, c'est pas grave, je comprends.
- Tant mieux... Sinon ça va?
- Oui, mentis-je, et toi?
- Très bien, merci. Ecoute, j'aimerais beaucoup qu'on se revoie, et vu que mon emploi du temps n'est plus trop chargé, je voudrais t'inviter à l'hôtel où je réside pour le moment, à Los Angeles.
- Euh... bah oui, pourquoi pas? Mais quand?
- Je suis libre vers 18h30, si tu veux venir...
- O.K. Je serai lĂ . A tout Ă l'heure.
- Bye!"
Je raccrochai. Enfin une bonne nouvelle! Je me gardai bien d'appeler mes amies pour leur raconter ce qui s'était passé avec Michael, sinon elles se seraient faites des films. Je décidai de mettre mon problème de côté pour le moment. Je me préparai. Je m'habillai avec une robe rouge. J'attachai mes cheveux et me maquillai. Une fois prête, je me dirigeai vers ma voiture.
J'arrivai au coeur de Los Angeles. Je garai ma voiture devant l'hôtel 6 étoiles. Je sortis de mon automobile et entrai dans le bâtiment. Je dis à l'accueil:
" Bonjour madame, j'ai rendez-vous avec Michael Jackson, et euh...
- Vous ĂŞtes Mlle Browning? me demanda la dame en me regardant de travers.
- Oui.
- Montrez votre carte d'identité, s'il vous plaît."
Je m'exécutai. La dame examina la carte, me la redonna puis m'amena à la chambre de Michael. Elle frappa à la porte, l'ouvrit, me fit entrer dans la pièce et la referma aussitôt.
J'avançai timidement. La chambre était immensément grande et très belle. J'étais éblouie. Je me sentais misérable à côté de toute cette splendeur. Michael s'approcha de moi en me souriant. Pour la première fois de ma vie, je me rendis compte à quel point il était beau. Il avait laissé ses cheveux bouclés retomber sur ses épaules. Il portait une chemise en soie blanche et des pantalons noirs. Il me prit chaleureusement dans ses bras, puis me dit:
" Je suis content que tu sois venue.
- Et moi, je suis contente de te revoir. Ouah! Je n'ai jamais vu une chambre aussi belle."
Je regardai attentivement la pièce et aperçus avec stupeur sur presque toutes les étagères des meubles des jouets et des figurines de Peter-Pan. J'en pris une, l'observai avec attention, la reposai à sa place et demandai à Michael:
" Tu aimes Peter-Pan?
- Oui, il me fait rêver. J'ai toujours aimé Peter-Pan, depuis que je suis tout petit. Il représente pour moi la magie, l'enfance et le bonheur. Je l'admire car il a réussi à rester un enfant et à ne pas grandir. Je fais tout pour être comme lui. Dans mon coeur, je suis Peter-Pan... J'aurais tant aimé avoir une enfance normale...
- Qu'est-ce que tu veux dire?
- Les gens voyaient à la télé un Michael Jackson semblant épanoui et heureux avec les Jackson five. Mais ce n'était pas la réalité. J'étais battu par mon père. Mes frères aussi. Il nous faisait lever très tôt le matin pour nous faire répéter les pas de danse. Et à chaque faux pas, bam..."
Michael marqua une pause. Ses yeux s'emplirent de larmes. Il poursuivit:
" J'avais très peur de mon père. A chaque fois que je le voyais, j'avais envie de vomir. Souvent, je voyais dans la rue des enfants en train de jouer. Mais je n'avais pas le droit de jouer avec eux. Je devais aller au studio pour travailler. Et ça me rendait très triste. Je pleurais souvent, seul dans mon coin..."
Une larme coula sur sa joue.
" Si tu ne veux plus en parler, arrête, lui dis-je, je vois bien que ça te fait mal...
- C'est toujours très douloureux pour moi de parler de mon enfance."
Il essuya ses yeux et continua:
" Tu vois, maintenant, je vis dans le "monde des adultes" et je ne m'y sens pas franchement à l'aise. Au contraire il m'agace. Le pire c'est que souvent, je suis obligé de rester enfermé, parce que dès que je mets le nez dehors, les fans et les paparazzis me sautent dessus. J'aime mes fans, bien sûr, mais j'ai besoin de tranquilité et de calme. Ne parlons pas des médias qui essaient de me salir en inventant des rumeurs grotesques. Je me sens tellement seul. Oui, très seul et incompris. Je ne me sens pas vraiment bien au milieu de tous ces gens. J'ai donc créé Neverland. Si tu savais comme je me sens heureux là -bas! J'ai l'impression d'être dans mon élément dans cet endroit magique et enfantin. Je peux y faire ce que je veux sans que personne ne me critique, je peux enfin me comporter comme un enfant! A Neverland, j'invite souvent des enfants très malades ou très pauvres pour essayer de les rendre heureux. J'adore les enfants plus que tout au monde. Si il n'existait plus d'enfants sur cette Terre, je sauterais du balcon...
- Oh, ne dis pas ça...
- Les gens ne comprennent pas pourquoi je suis autant attaché aux enfants. Ce sont eux ma raison d'être, ce sont eux qui m'inspirent... Ils sont tout pour moi."
Soudain, je me sentis mal. Les images de mon passé défilèrent devant mes yeux. Je les chassai de mon esprit. Michael reprit:
" Un jour, je t'inviterai à Neverland, je suis sûr que ça te plaira...
- Oui, dis-je sans conviction, bon, euh, il faut que j'y aille, j'ai... J'ai rendez-vous avec des amies...
- Attends une minute..."
Il me regarda dans les yeux et me dit:
"J'ai quelque chose Ă te dire..."